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Introduction 

L’objet de la veille sociale : dépasser les visions partielles et partiales de la réalité humaine de l’entreprise

L’entreprise, surtout dès lors qu’elle atteint une certaine taille, ne saurait être totalement transparente. Il en résulte d’une part que les dirigeants savent mal ce qui se passe « sur le terrain » et ce que pensent les salariés ; et d’autre part, que ces derniers ignorent eux-mêmes largement ce que font et ce que pensent les dirigeants. Ce manque de transparence s’explique au moins par deux raisons :

  • d’une part, l’absence d’informations qui seraient à la fois complètes et fiables,
  • d’autre part, les préjugés, tels qu’ils résultent de notre éducation, de notre culture et de notre expérience, et qui nous conduisent à nous faire des réalités sociales une représentation fondée sur l’axiologie (ce qui importe à nos yeux) qui nous anime.

Le plus grand danger est de confondre les informations partielles dont nous disposons et l’interprétation subjective que nous en tirons avec la réalité telle qu’elle est indépendamment de la vision que nous en avons. Une telle confusion peut nous conduire à émettre des interprétations très subjectives et très éloignées de la réalité. Nous croyons savoir alors qu’il ne s’agit là que d’informations partielles dont nous tirons des conclusions souvent au moins en partie erronées. Ces erreurs d’interprétation peuvent nous conduire à de graves méprises. D’où la nécessité, dans le champ des relations de travail, d’appréhender la réalité au-delà de la représentation que chacun s’en fait. Tel est l’objet de la veille sociale.

Exemple d’interprétations divergentes d’une même réalité :

  • La Direction : « l’évolution du marché nous oblige à réduire les effectifs dans cette unité de production, qui perd actuellement 25% de son chiffre d’affaire ».
  • Le syndicat : « soucieuse de maintenir son profit, la Direction cherche une fois de plus à faire porter le poids de la crise sur les salariés, et nous allons chercher à nous y opposer ».
  • Un salarié : « sûr, ils vont fermer ; à 50 ans, qu’est ce que je peux espérer trouver comme travail ? ».

On notera qu’aucune de ces interprétations n’est fausse ; simplement, chacune se fonde sur une interprétation partielle, telle qu’elle résulte des informations dont dispose la personne qui l’énonce et les préoccupations qui sont les siennes. Toute la question, pour dénouer la situation, sera de parvenir à une vision commune fondée sur un partage des informations et sur une mise en commun des préoccupations des uns et des autres afin de trouver, autant que possible, un « terrain d’entente ».